La construction, étant responsable de 39 % des émissions de CO2 et de près de 35 % des déchets en Europe, n’y est pas pour peu. Les matériaux ont une empreinte carbone de 250 millions de tonnes et consomment la moitié des matières premières. Une intervention immédiate s’impose, appelant à la décarbonation des bâtiments et à la conception de structures à l’empreinte la plus réduite possible.
Bien que la réduction des émissions de GES représente une urgence, il est tout aussi essentiel de considérer l’utilisation des ressources naturelles, la production de déchets, l’impact sur la biodiversité ainsi que la consommation d’eau et d’énergie. Ces paramètres, souvent interconnectés, nécessitent une approche globale et anticipative. La transition vers des pratiques de construction durables doit englober des stratégies de gestion efficace des ressources, la minimisation des déchets, la préservation de la biodiversité et l’adoption de sources d’énergie et de matériaux plus durables.
Une solution pour la construction de bâtiments qui allie amélioration de l’isolation thermique, réduction de l’empreinte carbone et optimisation de la performance énergétique est le recours aux matériaux verts. Conçus pour être recyclables ou réutilisables, résistants à l’usure, fabriqués à partir de ressources renouvelables, produits en utilisant moins d’énergie et en générant moins de GES que les matériaux traditionnels, ces matériaux ont un impact environnemental réduit tout au long de leur cycle de vie.
Mettre en avant l’utilisation de matériaux verts dans son projet
L’intégration de matériaux verts dans les projets de construction est devenue une priorité. L’analyse de cycle de vie (ACV) permet de mettre en lumière les avantages écologiques de ces matériaux.
Cette méthode d’évaluation environnementale mesure l’impact global d’un bâtiment de l’extraction des matières premières nécessaires à la production des matériaux jusqu’à sa déconstruction, en passant par son exploitation ; la durée de vie de référence est généralement de 50 ans.
Les résultats d’une ACV s’expriment sous forme d’indicateurs environnementaux, présentant à la fois des impacts potentiels (par exemple, X kg équivalent CO2 pour l’effet de serre) et des flux physiques (par exemple, X kg de déchets dangereux générés).
Une ACV sommaire peut être réalisée dès la phase d’esquisse et d’avant-projet afin de guider les choix architecturaux. En phase d’études et d’exécution, une ACV détaillée peut être réalisée en utilisant les données environnementales récoltées dans des Environmental Product Declaration (EPD) correspondant aux matériaux, ainsi que des données sur les consommations d’énergie et d’eau prévues pendant la phase d’exploitation et les impacts liés au chantier. L’ACV sur des bâtiments existants et en exploitation est également envisageable et permet de faire un état des lieux de l’impact du bien. Cependant, la fiabilité des résultats dépend grandement de la disponibilité des données requises (métrés, données énergétiques, fiches techniques des composants...).
Comment les matériaux verts peuvent influencer l’ACV
- Réduction des émissions GES : les matériaux verts, fabriqués en utilisant des processus de production plus propres, contribuent à la réduction des émissions de GES tout au long de leur cycle de vie
- Utilisation de ressources renouvelables : ces matériaux peuvent être fabriqués à partir de matières premières renouvelables plutôt que de ressources épuisables, favorisant ainsi une approche durable
- Minimisation des déchets : conçus pour être recyclables, biodégradables ou réutilisables, les matériaux verts contribuent à réduire les déchets tout au long de leur cycle de vie
– Moindres impacts sur la biodiversité : en favorisant des pratiques agricoles et d’extraction respectueuses de l’environnement, ces matériaux contribuent à minimiser l’impact sur la biodiversité
- Réduction des produits chimiques : la fabrication des matériaux verts vise à minimiser l’utilisation de produits chimiques nocifs, réduisant ainsi la toxicité potentielle tout au long de leur cycle de vie
Lors de la fin de vie d’un bâtiment, la réglementation exige d’identifier et quantifier les matériaux de construction via un inventaire des matériaux de construction lorsque le volume bâti est supérieur à 1 200 m³. L’objectif de cet inventaire est de faciliter la gestion des déchets selon la hiérarchie européenne.
L’inventaire est une étape clé permettant de favoriser le réemploi ou le recyclage des green matériaux.
D’autres étapes peuvent être nécessaires afin de s’assurer de leur devenir : réalisation de tests de démontabilité, dépose soignée, stockage des matériaux en vue du réemploi, tri des déchets sur chantier pour éviter toute contamination pouvant altérer leur recyclage... Intégrer des matériaux verts dans les projets de construction permet de renforcer leur circularité et de favoriser la conservation des ressources naturelles, la réduction des déchets et la création de systèmes plus durables sur le plan environnemental et économique.
Un partenaire engagé
SECO se positionne en tant que partenaire engagé, guidant ses clients à travers des missions diversifiées et polyvalentes centrées sur des thèmes primordiaux tels que la réduction de l’empreinte carbone, l’économie des ressources ou encore la gestion des déchets. Dans notre démarche, nous mettons en avant l’économie circulaire, une initiative qui concerne tout le monde, nous vous accompagnons dans le choix de matériaux alternatifs plus durables et nous réalisons l’analyse de cycle de vie de vos projets de construction.
En réorientant les pratiques du secteur de la construction, il est possible d’atténuer significativement son impact sur l’environnement, contribuant ainsi de manière substantielle à la lutte contre le changement climatique et à la préservation de la planète.
[1] Le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, la perturbation des cycles de l’azote et du phosphore, le changement d’usage des sols, le cycle de l’eau douce, l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère, l’acidification des océans, l’appauvrissement de la couche d’ozone, l’augmentation de la présence d’aérosols dans l’atmosphère