
Des centrales de traitement d’air connectées pour une maintenance optimisée
La ventilation est souvent sous-estimée dans les bâtiments, alors qu’elle joue un rôle essentiel dans le confort et la santé des occupants. En optimisant la maintenance et en exploitant les possibilités offertes par les capteurs intelligents et la digitalisation, GECO réduit les coûts d’exploitation tout en améliorant la qualité de l’air intérieur.
Interview de Sophie André, responsable ventilation chez GECO
Pourquoi une bonne maintenance des centrales de traitement d’air est-elle primordiale ?
Le changement régulier des filtres comme le nettoyage des gaines sont essentiels pour garantir à la fois la durée de vie des équipements et la propreté de l’air intérieur. Une centrale de traitement a pour vocation de filtrer les pollens, les polluants et les particules fines, tout en garantissant un renouvellement optimal de l’air. Si les filtres ne sont pas changés régulièrement, ils s’encrassent, ce qui entraîne une perte de charge et une surconsommation d’énergie. De plus, des filtres sales peuvent altérer la performance des échangeurs thermiques et des ventilateurs, ce qui fait grimper les coûts d’exploitation et réduit le confort hygiénique au sein de l’habitation.
Vos équipements sont-ils pensés pour optimiser cette maintenance ?
Tout à fait. De plus en plus de capteurs intelligents sont intégrés aux CTA et VMC double flux que nous commercialisons. Ces capteurs mesurent différents paramètres comme l’humidité, le taux de CO2 et de composés organiques volatils (COV) présents dans l’air. L’objectif est d’adapter la ventilation aux besoins réels des bâtiments, mais aussi d’anticiper les interventions de maintenance. Pour ce faire, nos machines sont également dotées de systèmes de surveillance qui alertent en cas de dysfonctionnement.
Ces capteurs permettent-ils aussi d’anticiper les pannes ?
Oui. Nous avons mis en place un système de maintenance prédictive qui repose sur l’analyse des données en temps réel. Par exemple, un encrassement excessif des filtres ou une obstruction de l’évacuation des condensats peuvent être détectés avant que cela ne provoque une panne. Nos unités étant certifiées par le PassivHaus Institut, la température d’insufflation ne doit pas descendre sous certains seuils. Dès que c’est le cas, une erreur est également générée.
Sur la PKOM4 par exemple, il y a près de 300 capteurs qui permettent d’identifier jusqu’à 68 types d’erreurs différentes. En sachant à quel problème il a à faire, le technicien peut se rendre sur site directement avec les pièces nécessaires, réduisant ainsi les délais et les coûts de maintenance.
Quelles innovations proposez-vous dans le domaine du traitement de l’air ?
Notre gamme GPV s’est élargie avec de nouvelles CTA avec des échangeurs de chaleur double flux haut rendement à plaques rotatifs, ainsi que des CTA avec pompes à chaleur intégrées. Ces systèmes permettent d’assurer une ventilation efficace, mais aussi d’apporter un chauffage et un rafraîchissement optimisés. Cette solution offre plusieurs avantages : un gain de place, une maintenance simplifiée en limitant les équipements extérieurs, et une meilleure efficacité énergétique grâce à l’utilisation des calories de l’air renouvelé.
Nos produits couvrent des débits allant de 800 à 6 500 m³/h, avec une installation Plug&Play, en intérieur ou en extérieur, à connexions verticales ou horizontales. La technologie Inverter intégrée dans les pompes à chaleur permet un réglage adaptatif, qui améliore encore le rendement énergétique.
Quelle place donnez-vous à la digitalisation dans la gestion de vos équipements ?
La digitalisation est un levier essentiel pour optimiser la performance des systèmes de ventilation. Nous travaillons sur des solutions connectées permettant un suivi en temps réel des paramètres de fonctionnement : vitesse de ventilation, consommation énergétique, gain thermique... L’analyse des tendances permet d’anticiper d’éventuels problèmes avant qu’ils ne surviennent.
Nous avons également développé des systèmes permettant d’afficher les données environnementales en temps réel, notamment les taux de CO2 et les niveaux de particules fines. Cette transparence devient une exigence croissante dans les écoles, les bureaux et les espaces publics, où la qualité de l’air est un enjeu sanitaire majeur.
Mélanie Trélat
Article paru dans Neomag #70 - avril 2025