
Samsic, multiservices et durable
Samsic prend en charge la totalité des services généraux liés à un bâtiment, et aide ses clients à le faire de façon durable. Nettoyage, maintenance, gestion des installations techniques sont des services parfois invisibles mais qui, en assurant la propreté et la fonctionnalité du site, sont nécessaires au bon fonctionnement des entreprises.
Interview de Joffray Klorek, développeur commercial chez Samsic Luxembourg
Pouvez-vous nous présenter le groupe Samsic en quelques mots ?
Samsic est une entreprise familiale, fondée en 1986 par Christian Roulleau. Aujourd’hui, le groupe est présent dans une trentaine de pays, il emploie environ 120 000 personnes et réalise un chiffre d’affaires de près de 4 milliards d’euros. Au Luxembourg, nous comptons actuellement environ 600 collaborateurs.
Comment vos activités sont-elles structurées au Luxembourg ?
Nous avons deux entités. La première, Samsic Facility, regroupe les services de nettoyage, l’entretien des espaces verts et le flex service, qui consiste à mettre à disposition des techniciens polyvalents – des handymen – pour des interventions de maintenance de premier niveau. Nous proposons aussi du sourcing de personnel, notamment pour l’accueil en entreprise ou lors d’événements. La seconde, Samsic Technical Services, est une filiale détenue à 100 % par le groupe. Elle est spécialisée dans la maintenance multitechnique des bâtiments : électricité, détection incendie, intrusion, courant fort, courant faible, moyenne tension, systèmes HVAC, etc. C’est un complément naturel aux services proposés par Samsic Facility.
Le nettoyage - et la réinsertion professionnelle par le biais du nettoyage - sont vos activités historiques. Comment ont-elles évolué depuis la création de l’entreprise ?
Le nettoyage permet à de nombreuses personnes d’accéder au monde du travail et de monter en compétences. Pourtant, c’est un métier bien plus complexe qu’il n’y paraît et, surtout, qui a beaucoup évolué au fil des années. Aujourd’hui, nous avons des routines intelligentes et en amélioration constante. Et, certaines tâches, comme la gestion des déchets, dont on ne parlait pas il y a 30 ans, sont devenues des activités à part entière : nous trions, sélectionnons, quantifions et essayons d’identifier l’origine des déchets, pour mieux les gérer et mieux collaborer avec les filières de recyclage. Lors d’un déménagement ou d’un relamping, nous réfléchissons à la revalorisation du mobilier existant ou des anciens matériaux.
Nous allons même jusqu’à sensibiliser les collaborateurs de nos clients sur le sujet, car beaucoup pensent encore que tout finit au même endroit. Or, il existe de vraies filières de valorisation, avec des circuits éprouvés. Notre rôle est d’accompagner, de faire passer les bons messages, et parfois de corriger les mauvaises pratiques. C’est une problématique qui est désormais intégrée dans tous nos services au quotidien.
Observez-vous également une évolution des pratiques dans vos autres activités ?
Oui, certaines activités prennent aujourd’hui une nouvelle dimension. Si on prend l’exemple des espaces verts, il est désormais question de fauchage tardif, de gestion différenciée, avec une préoccupation forte pour la biodiversité. Cela nous oblige à faire appel à des profils spécialisés, à intégrer des compétences nouvelles dans nos équipes. Il ne s’agit plus simplement de tondre une pelouse.
Qu’est-ce que le flex service que vous évoquiez ?
Le flex service est la maintenance de premier niveau : changer une ampoule, débloquer une porte, déplacer du mobilier, mais aussi préparer une salle de réunion. Ces prestations peuvent paraître anodines, mais elles sont essentielles au bon fonctionnement des sites. Nos équipes sont souvent les premiers interlocuteurs sur place et ils assurent une grande variété de tâches, avec réactivité et discrétion. Leur rôle devient de plus en plus stratégique dans une nouvelle manière de concevoir les lieux de travail, souvent plus flexible, modulaire, et orientée vers l’expérience utilisateur.
Ce qui vous distingue, c’est donc votre polyvalence et votre agilité ?
Oui, et c’est particulièrement important pour nos clients de grande envergure. À titre d’exemple, sur un site au Kirchberg, nous avons près 120 personnes, avec des compétences diverses, chargées du nettoyage, de la réception et de la technique. En parallèle, nous avons des Project Managers et des Contract Managers au bureau qui sont en relation directe avec le client. Ils ont un sens aigu de la responsabilité et savent prioriser les interventions en fonction de ce qui a été convenu en amont et des risques potentiels pour les personnes, les biens ou les installations. Ce sont, en quelque sorte, des chefs d’orchestre qui organisent les interventions en s’appuyant sur les compétences des techniciens.
Chez nos clients, publics ou privés, nous assurons un suivi quotidien : visites de contrôle, vérifications techniques plus pointues, périodiques. Cela demande des compétences spécifiques, mais aussi une capacité d’analyse : nous identifions des pistes d’amélioration, proposons des optimisations au client et effectuons les ajustements nécessaires avec son accord. Bien sûr, lorsqu’il s’agit d’équipements très spécifiques, nous savons reconnaître nos limites. On ne peut pas tout faire en interne.
La décarbonation fait-elle aussi partie de vos engagements ?
Oui. Et la digitalisation est un levier pour y répondre : nous installons de plus en plus de capteurs pour suivre les consommations en temps réel, comprendre les usages et adapter les débits d’air, les températures ou encore l’éclairage à l’occupation réelle des bâtiments. Avec le développement du télétravail, certains sites tournent encore à plein régime alors qu’ils ne sont occupés qu’à moitié. Il y a là un réel potentiel d’optimisation énergétique, donc de réduction de l’empreinte carbone et d’économie.
Lorsque nous acceptons une mission, nous commençons par réaliser un audit des installations. L’expérience nous permet de voir immédiatement quelles améliorations peuvent être introduites. Nous apportons un regard nouveau. Notre rôle est de conseiller nos clients et de leur proposer les solutions les plus adaptées en prenant en considération à la fois les performances énergétiques et le confort, tout en sachant que la notion de confort est subjective : la température idéale pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre… Nous devons garantir non seulement le confort thermique, mais aussi un renouvellement d’air hygiénique, et ce n’est pas si simple car chaque action a un impact en chaîne : filtrer plus finement consomme plus d’énergie. Il faut trouver le bon équilibre.
Mélanie Trélat
Article paru dans Neomag #71 - juin 2025