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« Je suis confiant en l'avenir »

« Je suis confiant en l’avenir »

Dany Krier vient de prendre la relève de Christian Weiler à la direction de CIMALUX.

Interview de Dany Krier, Managing Director de CIMALUX

Ayant travaillé toute sa carrière dans différents pays au sein du groupe (CIMALUX est une filiale de Dyckerhoff, elle-même filiale de Buzzi) et ayant toujours des responsabilités à l’échelle internationale, il a appréhendé les rouages de la multinationale et entend s’investir dans la décarbonation et la pérennisation de l’industrie cimentière luxembourgeoise.

Travailler chez CIMALUX est une histoire de famille pour vous. Pouvez-vous relater votre parcours ?

Étant jeune, je voulais devenir magistrat. Je me suis donc orienté vers des études de droit, mais lors de mon stage en cabinet d’avocats, j’ai réalisé que ce n’était pas la voie qui me correspondait. J’ai tout de même poursuivi et terminé mon cursus.

En parallèle, en tant qu’étudiant, j’ai décroché un job d’été chez Matériaux S.A. qui a fusionné par la suite avec Ciments Luxembourgeois pour devenir CIMALUX, où mon père travaillait - il était dans la production à Rumelange. L’expérience m’a beaucoup plu, et mon responsable m’a encouragé à postuler une fois mes études terminées.

J’ai officiellement débuté ma carrière au Luxembourg en 2001. J’ai rapidement rejoint Dyckerhoff en Allemagne, avant de passer quelques mois aux États-Unis. Initialement, je devais poursuivre en Espagne, mais à la suite du rachat de notre société-mère par le groupe italien Buzzi, j’ai eu l’opportunité de poursuivre ma carrière en Italie. J’y ai d’ailleurs rencontré mon épouse.

Après un certain temps passé là-bas, je suis revenu au Luxembourg où j’ai assuré la fonction de secrétaire général de CIMALUX. Aujourd’hui, je suis heureux d’avoir l’opportunité d’en prendre la direction.

Quel était votre rôle en tant que secrétaire général ?

Secrétaire général est le terme historique utilisé dans notre maison. Directeur administratif serait un équivalent. Je m’occupais des ressources humaines, des affaires juridiques, des assurances et de divers aspects stratégiques. Ce qui m’a toujours passionné dans notre métier, c’est le travail avec les équipes, la production d’un produit en apparence banal mais qui ne l’est pas du tout en réalité, et les interactions avec les clients et les parties prenantes.

Comment voyez-vous cette nouvelle étape à la direction de CIMALUX ?

Cette nouvelle étape se fera dans la continuité. Je souhaite perpétuer ce qui a été fait - et bien fait - par mon prédécesseur, Christian Weiler, désormais retraité, et par tous ceux qui l’ont précédé. J’en profite d’ailleurs pour les remercier pour leur précieux travail car, si une société fondée en 1920 existe toujours, c’est qu’il y a plus d’une personne qui a pris les bonnes décisions !

Comme eux, je voudrais maintenir de bonnes relations avec nos clients, avec nos salariés et avec les autorités publiques. Il est clair que nous avons besoin du soutien de l’État pour avancer, et l’attitude très positive dont les ministères et administrations font preuve jusqu’à présent vis-à-vis de notre industrie a une réelle influence sur les décisions prises par nos investisseurs.

Je voudrais aussi, avec l’équipe en place, pérenniser l’industrie cimentière au Luxembourg.


« Au-delà de nos tâches quotidiennes, nous devons penser à l’avenir et nous investir dans des projets à long terme. » - Dany Krier, Managing Director de Cimalux

Quels leviers actionner pour pérenniser cette industrie luxembourgeoise ?

Nous faisons actuellement face à de grands défis. Le premier est de réduire notre empreinte CO2.

Nous préparons activement le terrain. C’est un défi colossal. Même si nous faisons partie d’un groupe comptant plus de 10 000 collaborateurs, ici, au Luxembourg, nous sommes 165, mobilisés 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Chacun a un rôle à jouer. Au-delà de nos tâches quotidiennes, nous devons penser à l’avenir et nous investir dans des projets à long terme. La réussite dépendra de l’implication de chacun d’entre nous, car personne ne fera nos devoirs à notre place. Nous devons avancer ensemble en faisant chacun notre part du travail.
Au final, les décisions seront prises par les instances dirigeantes de notre groupe. Elles nous font confiance. À nous de continuer à la mériter et à prouver notre engagement.

Y a-t-il un message que vous voudriez faire passer ?

Oui. Et c’est un message positif que je veux transmettre : je crois fermement en l’avenir de notre maison. J’ai accepté la proposition qui m’a été faite d’en prendre la direction parce que je suis convaincu que nous arriverons à pérenniser notre industrie. Nous ne pourrons pas le faire seuls, mais je suis persuadé que notre maison mère autant que les parties prenantes de notre pays nous soutiendrons afin d’atteindre cet objectif.

Je reste confiant en l’avenir malgré les incertitudes actuelles au niveau international ou le fait que le marché de la construction au Luxembourg n’a pas encore repris comme on l’espérait. C’est un travail d’équipe, nous sommes motivés, ensemble nous y arriverons.

Mélanie Trélat

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Publié le vendredi 30 mai 2025
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